Que vaut “Mauvais joueurs”, le jeu de stratégie diffusé sur Netflix avec Claude de Koh-Lanta ?
L’émission promettait mensonges, alliances, tricheries et stratégies avec à la clé, un beau pactole pour le vainqueur. Pour le téléspectateur, ce sera plutôt, bouchons d’oreilles, paracétamol et télécommande pour changer de programme !
- Publié le 18-04-2024 à 12h31
- Mis à jour le 18-04-2024 à 13h34
Un camp, une villa et un seul objectif : décrocher la coquette somme de 150 000 euros. Voilà le concept alléchant de la nouvelle émission de Netflix, animée par Claude, ancien aventurier de Koh-Lanta. Avec ses treize candidats, comprenant sept filles et six garçons, le casting est aussi hétéroclite que déroutant : DJ, créateur de contenu, barmaid, hôtesse de caisse, entrepreneur, chômeur et même une rentière, visiblement en quête d’un coup de pouce financier…
Les meilleurs stratèges, vraiment ?
Sur le papier, l’émission se voulait être un jeu de stratégie palpitant mais elle a vite viré au déjà-vu d’une énième téléréalité à l’instar des Anges ou encore des Marseillais.
Les prétendus stratèges se sont rapidement révélés incapables de gérer la moindre péripétie, à l’image, dès le premier jour, de la disparition d’un plat de lentilles, une situation qui a fait perdre totalement leur sang-froid à deux candidats. Même le déchiffrage d’un simple message sur un téléphone s’est révélé être une lecture laborieuse, à l’image d’un élève de primaire. Pitoyable…
Le vocabulaire employé par les candidats est tout aussi décevant que leur comportement. Entre les expressions déplacées et les fautes de français à répétition, il est parfois difficile de croire qu’ils ont été sélectionnés pour leur prétendue intelligence stratégique.
De plus, les pleurnicheries incessantes des candidats sont tellement ridicules qu’elles en deviennent agaçantes pour le spectateur. On pourrait presque croire qu’ils ont été recrutés pour leur talent en théâtre amateur plutôt que pour leurs capacités de stratèges, eux qui se disent “prêts à tout” alors que dans le quatrième épisode, en pleurs, pour ne pas changer, une candidate annonce la couleur : “je n’ai pas de putain de mental, tu comprends ça !” Ah bah oui… on le comprend !
Le comble du ridicule
La descente aux enfers continue lorsque le premier candidat est éliminé et que les autres, encore une fois, se montrent aussi performants qu’une bouée en plomb. Après seulement 24 heures passées ensemble, une candidate était même prête à abandonner sa place en apprenant que son concurrent jouait pour aider son père souffrant.
Épreuves enfantines et présentateur en carton
Durant les quatre premiers épisodes, les “épreuves”, si l’on peut appeler ça ainsi, n’ont guère été plus stimulantes qu’un bac à sable avec notamment une mémorisation de pions digne d’une garderie.
Quant à Claude, connu pour sa participation à Koh-Lanta, il campe un présentateur maladroit, manquant cruellement de crédibilité. Ce dernier tente vainement d’imiter Denis Brogniart sans en capturer le moindre charisme. Être présentateur, décidément, ça ne s’improvise pas…
La déception ultime
Le programme, qui aurait pu être un succès sur le papier, déçoit par le choix désastreux des candidats et du présentateur. Il se révèle être une version encore plus lamentable qu'une téléréalité bas de gamme. Au moins, avec Les Anges, on savait, dès le départ, à quoi s’attendre !
Si Netflix a dévoilé les quatre premiers épisodes ce mercredi, la plateforme a annoncé la seconde vague, deux épisodes, disponibles dès le 24 avril, suivis des trois derniers le 1er mai. À voir, uniquement si vous n’avez vraiment mais alors là vraiment rien d’autre à faire…